concert ni dieu, ni maîtr-onome

Ni Dieu, ni Maîtr’onome Retour vers les années 70, avec Didier Andreau, Philippe Delabre, et Nico Ehemann : des chansons qui sentent bon l’utopie, l’engagement, l’amour libre…

L’Age d’or par Jérôme Leroy : Je reviens d’un concert donné par mon copain Didier Andreau qui fêtait ses vingt ans à l’Afertes, l’école d’éducs d’Arras où il est formateur, et où il me fait intervenir à l’occasion, ce qui m’a permis de rencontrer des gens souvent remarquables et qui en savent un bout sur la saloperie de l’époque. Alors du coup, ça a été un récital années 70, avec des chansons qui sentaient bon l’utopie, l’engagement, l’amour libre, enfin ces trucs que lui et moi, qui avons le même âge, avons juste eu le temps d’entrevoir avant que tout ne sombre dans « les eaux glacées du calcul égoïste » des années 80. Il a chanté François Béranger, beaucoup, Julos Beaucarne, Léo Ferré, l’auteur d’une chanson unique sur la Commune écrite en 1971 et dont j’ai oublié le nom, Moustaki et même deux chansons de Renaud du temps qu’il n’était pas mort. C’était bien, et en l’écoutant j’ai mesuré tout ce que nous avions perdu en route, puisqu’on en est réduit quarante ans plus tard à un choix entre le préfascisme identitaire et l’ultralibéralisme mortifère, sachant qu’en plus, au bout du compte, les deux se complèteront. Alors bon, soit on construit une machine à remonter le temps, soit on fait une révolution. Il n’y a plus le choix, camarades